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Cover book Chapel Saint-Vincent, Grignan, France

ANN VERONICA JANSSENS

Chapel Saint-Vincent, Grignan, France

Ann Veronica Janssens

L'oeuvre d'Ann Veronica Janssens pour la chapelle Saint-Vincent de Grignan Drôme – Rhône-Alpes sera inaugurée le samedi 25 mai 2013 à 11 heures en présence de l'artiste La chapelle Saint-Vincent vient de faire l'objet d'une commande publique de la commune de Grignan (Drôme) à l'artiste belge Ann Veronica Janssens, en partenariat avec le ministère de la Culture et de la Communication

Posted 14 May 2013

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L'oeuvre d'Ann Veronica Janssens
pour la chapelle Saint-Vincent de Grignan
Drôme - Rhône-Alpes


This superbly made book has no words and it makes you speechless anyway. Words are not necessary as the series of page large photos show the chapel like a horologium: the changing of the natural light, the colours and projections during 24 hours. A chapel and a book as monuments, as an ode to the light as Van Gogh said: "The Midi fires the senses: it makes your hand more agile, your eye sharper, your brain clearer."
AvdB

See also Essay The Core and the Essence

Commande publique de la ville de Grignan, en partenariat avec le
ministère de la Culture et de la Communication
Inauguration le samedi 25 mai 2013 à 11 heures en présence de l'artiste

L'oeuvre d'Ann Veronica Janssens pour la chapelle Saint-Vincent de Grignan Drôme – Rhône-Alpes sera inaugurée le samedi 25 mai 2013 à 11 heures en présence de l'artiste La chapelle Saint-Vincent vient de faire l'objet d'une commande publique de la commune de Grignan (Drôme) à l'artiste belge Ann Veronica Janssens, en partenariat avec le ministère de la Culture et de la Communication. La chapelle Saint-Vincent, située à Grignan, un des plus beaux paysages de la Drôme provençale, date de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle. Elle devint église paroissiale du milieu du XIIIe à la fin du XVe siècle. La nef fut alors agrandie d'une travée sur laquelle fut remonté le portail de tradition romane, et la chapelle reçut une nouvelle voûte en berceau brisé, le chevet pentagonal est le fruit d'un remaniement plus tardif du XVII e ou du XVIIIe siècle.
Née en 1956, Ann Veronica Janssens développe depuis plus de trente ans une oeuvre qui jouit d'une reconnaissance internationale. Très tôt, son travail a conjugué peinture, sculpture et un intérêt remarqué pour la lumière, naturelle et artificielle.
Un extrait de la note d'intention initiale d' Ann Veronica Janssens indique que « la proposition pour l'espace de la chapelle aborde la question de la sculpture et de la picturalité par des interventions minimales qui fusionnent au coeur d'un projet global.
L'intervention principale a lieu au niveau des vitraux, par les ouvertures à la lumière naturelle. Elle est complétée d'une double projection de lumière artificielle, abstraite, immatérielle et colorée sur la voûte et le fond de l'abside. Un programme de restauration et d'allègement du mobilier vient parachever le projet. ».
Au final, son intervention englobe et met en valeur la totalité de l'architecture intérieure de l'édifice. Cette conception de vitraux est une première en France et peut-être une premièremondiale. L'ambivalence de leur identité - à la fois peinture et sculpture – mais également la subtilité et la variété dans le temps de leurs effets lumineux et architecturaux en font une réalisation unique. Qui souhaite les apprécier au mieux aura sans doute intérêt à les voir à des moments et sous des conditions météorologiques différents.
Cette commande publique a été financée par le ministère de la Culture et de la Communication et par la ville de Grignan.
Maîtrise d'ouvrage : commune de Grignan

GRIGNAN
Situé dans un des plus beaux paysages de la Drôme provençale, Grignan, village perché et fortifié, couronné par l’imposante silhouette du château, est un des sites incontournables du patrimoine drômois. Le bourg castral, mentionné dès le XIIe siècle, se développe tout au long du Moyen Age avec le rôle grandissant de la puissante famille des Adhémar. Le village et son château connaîtront d'autres heures de gloire au XVIe siècle avec la création des faubourgs, du jeu du Mail, l'édification de la collégiale Saint-Sauveur et les grands travaux de modernisation et d'embellissement du château.
La renommée du site s’accroît encore au XVIIe siècle avec François de Castellane Adhémar, comte de Grignan, qui exerça pendant près d'un demi-siècle les fonctions de lieutenant général et de gouverneur de la Provence. Son mariage avec Françoise Marguerite de Sévigné en 1669, sera à l'origine de la célèbre correspondance épistolaire échangée entre la marquise de Sévigné et sa fille, la comtesse de Grignan.
L’embellissement et la modernisation du village se poursuivent au XIXe siècle avec l’édification des fontaines, du lavoir, de l’hôtel de ville dans le style néo-gothique, et plus récemment avec les aménagements urbains contemporains qui accompagnent le développement économique du village, tout en préservant la richesse de son patrimoine architectural et la qualité de ses paysages.
Le jardin Sévigné de Françoise Vergier Bruno Durieux, maire de Grignan a déjà été à l'initiative d'une commande publique pour sa commune. Il s'agit du jardin Sévigné de Françoise Vergier, oeuvre qui fait référence au
paysage et à la femme de lettres. Il fut conçu à l’occasion des célébrations nationales du tricentenaire de la mort de Madame de Sévigné en 1996 et inauguré en 1999.
http://www.ville-grignan.fr/
La chapelle Saint-Vincent – Grignan ©J-M Refflé

Au cours d'une rencontre occasionnelle dans une exposition d'art contemporain, Alain Rérat, conseiller pour les arts plastiques à la Direction régionale des affaires culturelles de Rhône-Alpes, interrogeait Bruno Durieux, maire de Grignan, sur l'éventuelle opportunité de réaliser une commande publique d'oeuvre d'art dans sa commune. Les deux
interlocuteurs, qui s'étaient déjà rencontrés à plusieurs reprises, avaient eu à échanger sur l'art contemporain. Attentif et ouvert, Bruno Durieux évoque une hypothèse : la chapelle Saint-Vincent.
Après un délai de vérification, le maire confirme l'intérêt de sa commune. Au cours d'un examen sur place, Alain Rérat insiste pour que le projet soit compris et conçu comme une globalité intéressant la totalité de l'intérieur de l'église. Un programme est dès lors défini : nouvelle conception des cinq baies existantes, mise en lumière de l'intérieur de l'édifice, création d'un mobilier liturgique, traitement du mobilier usuel ainsi que des portes d'entrée de l'église afin qu'elles en laissent voir l'intérieur, même closes. La campagne de restauration de l'édifice déjà prévue sera poursuivie et comportera une mise en valeur de l'architecture intérieure. Des éléments mobiliers médiocres devront ainsi être déplacés, enlevés ou remplacés. L'accord de l'architecte des bâtiments de France est sollicité.
Un appel d'offre public est lancé, à la suite duquel deux artistes sont choisis pour présenter un projet. Celui d'Ann Veronica Janssens sera retenu, puis présenté en commission consultative de la commande publique du ministère de la Culture et de la Communication, le financement du projet par le ministère est validé sous réserve qu'une baie d'essai soit installée. Celle-ci sera à son tour agréée, ouvrant la voie à la réalisation complète de la proposition de l'artiste. Ann Veronica Janssens adoptera ou choisira définitivement certains paramètres sur place, en fonction de la lumière et de l'architecture.
Entre la première conversation mentionnée et l'inauguration, quatre ans et demi se seront écoulés.

PROPOSITION INITIALE D'ANN VERONICA JANSSENS
« La proposition pour l’espace de la Chapelle aborde la question de la sculpture et de la picturalité par des interventions minimales qui fusionnent au coeur d’un projet global.
L’intervention principale a lieu au niveau des vitraux, par les ouvertures à la lumière naturelle. Elle est complétée d’une double projection de lumière artificielle, abstraite, immatérielle, et colorée sur la voûte et le fond de l’abside. Un programme de restauration et d’allègement du mobilier vient parachever le projet.
Quatre monolithes en verre colorés seront incrustés à fleur de mur à la place des vitraux.
Les trois grandes fenêtres seront ainsi chacune d’une couleur primaire, déclinée dans des nuances lumineuses et légères. Ces couleurs structureront l’espace lumineux de la chapelle. Comme dans les installations de brouillard coloré ou les sculptures d’eau ou de verre, c’est en augmentant la densité et l’étendue d’une fine surface de transparence qu’apparaît l’intensité de la couleur et le commencement de la sculpture.
Le projet est pensé comme un processus en devenir, tout au long de son élaboration future il évoluera et s’affinera.

1 /LES VITRAUX
Caractéristiques
Les quatre baies seront chacune incrustées par une lourde surface de verre massif et monochrome. La rosace sera en verre uni ou polychrome. Chaque plaque aura une nuance de couleur différente. Le choix du verre se porte sur un matériau nommé “anaglass” qui a comme propriété la phosphorescence et donne un éclat subtil à la couleur. Le visiteur percevra la couleur profonde du verre. Celui-ci contient à l’intérieur des
bulles d’air et sa surface aura un léger relief aléatoire. Je privilégie actuellement cette option cependant, il est également possible de structurer ce relief. Les plaques seront réalisées par un atelier en République tchèque et obtenues par la fonte de la pâte dans un
moule placé au four. Les volumes obtenus auront une épaisseur pouvant aller de 5 cm à 10 cm (à définir selon les essais).
Vitrail nord:160 cm x 55 cm x 5/8 cm
Vitrail sud: 160 cm x 55 cm x 5/8 cm
Vitrail abside sud est: 162 cm x 63 cm x 5/8 cm
Rosace: 90 cm x 5/8 cm
Poids des grandes surfaces: +/- 125kg pour 5cm d’épaisseur ou +/- 200kg /8cm

Accrochage
Le système d’accrochage permettra de laisser visible le côté du verre afin de faire apparaître sur le champ la densité plus profonde de la couleur. Chaque baie laissera passer une quantité de lumière suffisante pour donner à l’espace une atmosphère de clarté. Il est possible qu’une percée, d’environ 5mm, auréolera l’incrustation de la plaque dans la baie et laissera filtrer l’air et la lumière naturelle. Afin de laisser apparaître la densité plus forte de couleur sur le champ du verre, les plaques seront placées au bord de la surface du mur et suspendues aux moyens de fixations en acier.

Couleurs
L’anaglass est à l’origine jaune/vert mais il existe également en d’autres couleurs. Les couleurs bleue, verte, jaune, rose et lilas sont sélectionnées pour les vitraux. Cependant des tests devront être faits et la nuance définitive des couleurs ne sera choisie qu’après une visite technique de la chapelle et l’exécution de prototypes en verre de formats plus
importants. Concernant la rosace, des essais doivent être faits afin de décider le choix de la couleur : en monochrome ou polychrome (reprenant les couleurs citées précédemment)

2 / LES MURS
Restauration des murs : je propose d’essayer de conserver en état les taches colorées causées par les lichens sur la pierre. Si les lichens couvrant l’abside ne sont pas conservés je propose en alternative une installation de lumière colorée : deux projecteurs équipés de filtres dichroïques fixés aux murs créeront dans la voûte de l’abside une composition de lumière polychrome. (Les filtres dichroïques placés selon un certain angle laissent apparaître les couleurs normalement absorbées par le filtre). L’allumage de cette installation sera équipé d’une minuterie et d’un interrupteur afin de laisser à l’occupant le choix de la faire apparaître.

3 / LE MOBILIER, L’ECLAIRAGE
L’autel
Sera réalisé dans une pierre claire identique à celle de la chapelle et constitué par 3 plaques, la table de l’autel incluant la pierre de consécration.
Les cierges seront directement posés sur l’autel et stabilisés au moyen d’une incrustation dans la pierre.
Les bancs pour l’assemblée seront de préférence remplacés par un modèle de bancsplus simple, constitué d’une banquette en bois de chêne lazuré aux couleurs de la pierre fixée sur une structure en métal.
Si les coûts globaux sont trop importants, je propose de simplement décaper les bancs existants et de les lazurer afin d’uniformiser la salle et d’alléger le mobilier. Le banc demi-circulaire sera refait presque à l’identique, il présentera la même structure que les bancs de l’assemblée.
L’ambon sera en bois de chêne lazuré dans les tons de la pierre. Les deux petites niches seront restaurées et celle du fond de l’abside fera fonction de crédence.
L’éclairage de l’église se fera au moyen de petits spots équipés de lampe à luminosité blanche et brillante. La grille sera remplacée par une nouvelle structure reprenant le motif précédant mais sans les fioritures. Dans celui-ci sera soulignée en peinture la croix qui structure la
ferronnerie. »
Ann Veronica Janssens

UNE OEUVRE TOTALE par Isabelle ARTHUIS, artiste et photographe
« J’arrive dans la Drôme, à Grignan, devant moi, après une allée de cyprès, une petite chapelle dans un cimetière, les tombes rassemblées tout autour et contre le bâtiment, enserrent l’architecture qui semble jaillir du décor. L’ensemble est austère sous la lumière de l’hiver, quatre petites fenêtres de couleurs vives réveillent la pierre et donnent une teinte particulière à la chapelle. Devant l’imposante masse de pierre, face à l’une des fenêtres, un jour de quelques centimètres entre le verre et le mur laisse entrevoir un second plan coloré. Je danse alors devant cette infime ouverture cherchant le meilleur angle pour juxtaposer ces plans chromatiques incongrus.
En poussant la porte de la chapelle, je m’étonne d’abord de la lumière. L’espace semble plus lumineux qu’à l’extérieur. Il y a surtout beaucoup de couleur. Du jaune vert Presque fluorescent, du bleu cyan et outremer et au fond dans le choeur, un rose délicat. La teinte générale semble sortir de la palette de Fra Angelico. L’univers du Quattrocento s’impose de soi, par la taille et les formes de l’architecture romane, mais surtout par la gamme des couleurs qui s’y déploient. Une petite porte latérale à droite, comme dans le tableau des Ménines de Vélasquez, laisse passer la lumière naturelle du jour qui se projette sur quelques mètres carrés au sol, on attend l’apparition du personnage.
En prenant de la distance le dos tourné vers la porte centrale, l’architecture prend de l’ampleur et se dessine dans ses verticales et ses courbes plaçant la nef dans une perspective parfaite. Les arcs doubleaux et les murs parallèles enferment les couleurs.
L’ensemble se déploie tel un grand dessin aux crayons de couleur, un graphite, un pastel légèrement essuyé au chiffon, de loin, je vois un grand wall painting qui me fait penser aux oeuvres de Sol LeWitt. La matière des murs de pierre attrape, fixe et révèle la couleur. Les vitraux installés dans les ogives, diffusant cet ensemble chromatique, sont des sculptures en verre. Tels des monolithes, il sont scellés à leur base dans l’appuie de la fenêtre, laissant passer quelques centimètres de jour entre leur volume et l’architecture. Le passage de la lumière naturelle entre l‘objet et le mur découpe et tranche la forme, révélant alors la densité et l’identité de l’objet. Les sculptures placées aux quatre points opposés de l’architecture, contiennent la matière de la couleur, du cobalt, de l’or... Je perçois très nettement le poids de l’objet et pourtant celui-ci semble immatériel. Le soleil au zénith, passant au travers de la sculpture scellée, réfléchi alors une lumière aveuglante. L’objet disparait. Puis un nuage passe, l’aveuglement persiste un temps, alors progressivement, dans les yeux, l’objet réapparait dans sa densité et son volume. L’oeuvre est vivante, la sculpture entre et sort de son corps au gré des phénomènes météorologiques, la matière devient immatérielle.
Devant ce flux lumineux aléatoire, je cherche des points de vues, des zones stables, jecadre, je tente de définir et de saisir le format du visible. La peinture s’ouvre devant moi.
Elle est aussi autour de moi. Elle se déploie dans un festival chromatique qui évolue tout au cours de la journée avec l’orientation du soleil. Oeuvre de l’aube au crépuscule, où le mélange des couleurs renouvèle sans cesse la palette. Dès l’aube, le rose s’illumine. A midi, le vert mange le bleu et devient jaune. Au nord, constant, le bleu reprend alors de la puissance dans son éclat quand s’adoucit la lumière du sud. Le soleil passant à l’ouest s’aligne dans la perspective du monolithe ambre au dessus de la porte, rond comme l’oeil du cyclope, alors la chapelle dans ce dernier mouvement du couchant s’embrase dans un feu orangé. Au court de la journée, tels des fantômes, des primes de formes variables se matérialisent à divers endroits dans l’espace. Au sol, l’interpénétration des couleurs dessine un tableau de Rothko, les couleurs s’affranchissent sur la tranche des piliers comme chez Barnett Newman, la fenêtre du nord se découpe en bleu incandescent à la manière de Ad Reinhardt. L’ensemble du lieu joue un expressionnisme abstrait, un véritable hommage à la peinture. Le tableau respire, évolue constamment, change sans cesse de perspective et de couleur. Il se compose et recompose, je suis simultanément devant et à l’intérieur de celui ci. Le corps de la peinture m’enveloppe, je suis dans sa matière, je me projette dans cet espace en acceptant l’infini, le visible se reconstruit ailleurs, bien ailleurs, je suis dans la métaphysique de l’oeuvre.
Dans la chapelle Saint-Vincent de Grignan, l’architecture, la sculpture, la peinture, le dessin, la lumière s’associent sans fractures et forcent à la contemplation. L’oeuvre dialogue avecle lieu dans une harmonie totale. L’ensemble est saisissant et invite naturellement le spectateur au recueillement, le positionnant face à quelque chose desublime. »
Isabelle Arthuis , novembre 2012
Isabelle Arthuis est artiste et photographe. Ce texte a été écrit à la suite de sa premièrevenue à Grignan pour réaliser des photographies de l’installation des sculptures de Ann Veronica Janssens dans la chapelle Saint-Vincent.

LA COMMANDE PUBLIQUE
Ministère de la Culture et de la Communication
En accompagnant et en soutenant la commande publique d’oeuvres d’art, l’État, ministère de la Culture et de la Communication, affirme sa volonté d’accompagner ses partenaires publics (collectivités territoriales, établissements publics, en association, parfois, avec partenaires privés), dans l’enrichissement du patrimoine national et du cadre de vie. Par la
présence d’oeuvres d’art en dehors des seules institutions spécialisées dans le domaine de l’art contemporain, la commande publique permet la rencontre de la création contemporaine par le plus grand nombre.
Elle vise aussi à donner aux artistes un outil leur permettant de réaliser des projets dont l’ampleur, les enjeux ou la dimension nécessitent des moyens inhabituels.
La commande publique désigne donc à la fois un objet – l’art qui, en sortant de ses espaces réservés, va à la recherche de la population dans ses lieux de vie, dans l’espace public – et une procédure marquée par différentes étapes, de l’initiative du commanditaire, jusqu’à la réalisation de l’oeuvre par l’artiste et sa réception par le public.
Ce dispositif volontaire, ambitieux, a donné un nouveau souffle à l’art public. Présent dans des lieux très divers, de l’espace urbain au monde rural, des monuments historiques aux jardins, des sites touristiques au nouvel espace qu’est l’internet, l’art contemporain dans l’espace public met en jeu une extraordinaire variété d’expressions plastiques parmi
lesquelles la sculpture, le design, les métiers d’art, les nouveaux médias, la photographie, le graphisme, l’aménagement paysager ou les interventions par la lumière.
Les aspirations de commande publique ont, elles aussi, profondément évolué. La notion d’usage ou de fonctionnalité de l’oeuvre n’est plus récusée. L’intervention peut parfois avoir un caractère éphémère (intervention sur des décors ou un événement), donnant l’occasion d’une perception nouvelle et marquante de l’espace.
Ce soutien à la création du ministère de la Culture et de la Communication répond aux enjeux de l’élargissement des publics de l’art contemporain et de l’encouragement desartistes à créer des oeuvres inédites et exceptionnelles.
En Rhône-Alpes, la dernière commande publique réalisée, en partenariat avec le ministère de la Culture et de la Communication est l’oeuvre de re-création de Claude Rutault pour la totalité de l'intérieur de l'église de Saint-Prim (Isère) ainsi que ses abords.
Réalisations antérieures : Site-dossier quinze années de commande publique en Rhône- Alpes 1985-2000 - http://www.culture.gouv.fr/rhone-alpes/dossier/cp/index.htm
PHOTOGRAPHIES d'Isabelle Arthuis

PUBLICATION
A l'occasion de cette création est édité un livre d'artiste qui montre les prises de vue successives pendant 24 heures du mouvement de la lumière de la lumière au travers des percées de l’édifice.
Quatre monolithes en verre coloré, auréolés d’un jour étroit et ouvert, sont scellés dans les quatre baies de l’édifice. L’air circule.
Le matin, le monolithe rose orienté à l’Est, est éclairé par les rayons nouveaux du soleil, il projette dans le choeur, une atmosphère rayonnante et rose, tandis que les autres percées, verte, ambre et bleue retiennent quelque peu leur vibration picturale.
Le soleil dans son mouvement illumine tour à tour les monolithes vert-jaune fluorescent (au sud) et ambre (à l’ouest), projetant dans la chapelle une puissante atmosphere vibrante, abstraite et colorée.
Le monolithe bleu, au nord, diffuse sa couleur en fonction de la variation ou la disparition du soleil.

FICHE TECHNIQUE
Ann Veronica Janssens
Chapelle Saint-Vincent, Grignan
auteur: Ann Veronica Janssens
photographies: Isabelle Arthuis
édité par Ronny Van de Velde, Knokke/ Anvers, 2013, 160 pages, 35 €
Une édition de luxe, comprenant une planche en couleur numérotée et signée sur 60 € exemplaires par Ann Veronica Janssens et par Isabelle Arthuis est mise en vente au prix de 200 €
Galerie Ronny van de Velde
Zeedijk 759
B-2600 8300 Knokke-Zoute
Belgium
+32 (0)5 060 13 50
ronnyvandevelde@skynet.be
www.ronnyvandevelde.com

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